PARTIR OU? POUR QUELLE(S) CAUSE(S) ?

Partir où? Pour quelle(s) cause(s) ?

Eux … des nécessiteux démunis. La misère ne connaît pas les frontières. Elle se présente donc en France, chez moi, ici, à Bordeaux. Alors pourquoi aller chercher ailleurs cette réalité palpable au bout de ma rue ? Le cliché de l’Africain démuni résonne en moi… comme en vous. L’envie de connaître aussi une nouvelle culture, une Afrique profonde, si possible un village. Ce relent de voyage ne m’a donc pas quitté! Je me suis convaincu aussi que ma participation associative en France était, non pas suffisante, mais correcte pour ne pas me causer un cas de conscience … oui je sais… je cherche souvent midi à 14H…

Pour cette première expérience, je voulais partir dans un pays francophone, afin de faciliter les échanges. L’Afrique s’est donc naturellement imposée. Mais quel pays ? Je faisais déjà fausse route. Oui, le Mali m’attirait, surtout pour sa culture, sa musique, ses paysages envoûtants… STOP … je partirai là ou le besoin sera important, là ou une mission présentera un intérêt humanitaire d’importance à mes yeux.

L’interface entre une mission et moi ? Tout naturellement, un petit tour sur le Net. C’est là ou j’ouvre des yeux éberlués sur un humanitaire business ! On trouve une pléiade d’associations entreprises qui organise votre mission : enseignement ? Soins médicaux ? Travaux divers ? Tout est pris en charge, du transport à l’hôtel parfois de luxe, en passant par votre mission cadrée et encadrée. C’est une prestation de service que vous paierez cher ! Je suis resté dubitatif … même pour des causes qui pourraient être nobles, l’argent vient tout gâcher. Il était hors de question pour moi d’adhérer à ce fonctionnement.

J’ai déposé une annonce sur le site « Voyage forum » dans la catégorie « Aide humanitaire ». Quantités d’associations m’ont sollicitées afin de venir les aider. Je pouvais aller restaurer une bibliothèque au Togo, aider les enseignants dans un lycée professionnel de Ouagadougou au Burkina, épauler une dame française dans l’aide à des enfants défavorisés par le biais d’animaux en Afrique du Sud, etc… et une mission d’instruction civique et d’aide aux droits de la femme dans un village de savane du Burkina Faso. Cette association d’une trentaine de membres m’a fait bonne impression, et j’ai pu établir plusieurs contacts en France avant de prendre la décision de partir. Cette association se nomme «  KOULI KANA » qui signifie « Femme de Kouli (le village) en Nouni.

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